lundi 30 août 2010

Restauration II

Pour mon exposition rétrospective à la galerie de l’UQO en octobre prochain, j’ai prévu une section vidéo présentant quelques cases et illustrations particulièrement élaborées que j’ai réalisées au cours de mes quarante ans de carrière. J’ai storyboardé chaque image pour en montrer tous les détails en animatique (c’est mon fils Robin qui se chargera de la réalisation).

On y verra bien sûr quelques extraits de l’Amérique ou le Disparu, mais aussi entre autres choses la case-planche « Où est Red ? », extraite de « L’Oiseau aux 7 Surfaces », sixième album de la série Red Ketchup, case dans laquelle notre sympathique héros sème la pagaille dans une rue de Tokyo, bousculant au passage une procession shintoïste. Pour les besoins de la présentation à l’écran, j’ai restauré la page sur Photoshop. La coloration d’origine avait été faite d’une façon inhabituelle : le dessin en noir était reproduit sur un film transparent, à l’endos duquel les couleurs étaient appliquées à l’acrylique. Les retouches numériques doivent être assez subtiles, de façon à préserver, tout en l’améliorant, l’aspect original. Je montre ici un extrait, après et avant le travail. Pour voir la chose au complet, il faut aller voir l’exposition. Ou attendre la sortie de l’album, à la Pastèque dans deux ans.



lundi 23 août 2010

La Connaissance dans le Jello

Pour ma documentation visuelle, j’utilise le plus souvent Internet, comme tout le monde. Mais il m’arrive aussi de puiser dans ma boîte aux trésors et mes souvenirs personnels.

Quand j’étais petit, on trouvait en prime dans les paquets de Jello des jetons à collectionner. Il y a eu une série sur les joueurs de hockey, une autre sur l’histoire de l’aviation et une autre sur l’automobile.

Nous étions sans doute de grands consommateurs de Jello, car j’avais amassé ne collection assez importante de jetons (sans doute la seule chose que j’ai jamais collectionnée). Je ne sais pas ce que sont devenus les joueurs de hockey (ça vaudrait sans doute une fortune aujourd’hui), mais j’ai conservé les avions et les voitures, qui me servent encore aujourd’hui.

Les séries étaient classées chronologiquement, les jetons rouges correspondant à la décennie 1910-1919, celle qui m’intéresse pour L’Amérique ou le Disparu. Les modèles représentés dans la BD correspondent à peu près, mais ne sont pas des répliques exactes de modèles en particulier. Je ne suis pas maniaque à ce point.



lundi 16 août 2010

Rien à cirer

Je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps à discuter de choses qui ne m’intéressent pas, mais je fais aujourd’hui une exception. J’ai vu au cinéma la bande-annonce de Resident Evil :afterlife. Je n’irai certainement pas voir le film.

Ça ressemble à un gros jeu vidéo pour adolescents attardés et à un catalogue d’effets 3D. Et le 3D, j’en ai rien à cirer. Je ne vais pas jouer au prophète et affirmer de façon catégorique que c’est une bébelle sans avenir. On a dit la même chose du téléphone, de l’automobile, du cinéma, de la télévision et de l’ordinateur personnel. Sauf que le 3D, ça fait depuis les années 50 qu’on essaie de nous l’imposer. Alors...

Si vous êtes en mal de sensations fortes, allez à la Ronde. Moi, les films bourrés d’action et d’effets spectaculaires, ça m’endort la plupart du temps. Ce n’est pas un préjugé d’intello, c’est physiologique. Ça me déprime un peu de voir que le cinéma va de plus en plus dans cette direction et que tant de gens embarquent (on pourrait dire la même chose de la BD, mais c’est un autre débat). Il me semble qu’on régresse. Question d’âge et de génération ? Peut-être.

Toutes mes excuses à ceux qui aiment ça, ce ne sont pas tous des abrutis. Allez-y si ça vous chante. Ce n’est pas là qu’on va se rencontrer.

Sauf que ce serait bien si personne n’allait voir le film. On verrait peut-être un peu moins de Resident Evil et un peu plus de bons films. Mais je rêve...