mercredi 24 août 2011

Intervalles


Soixante-trois pages séparent ces deux cases, lesquelles marquent le début et la fin d’une longue séquence quasi ininterrompue d’événements qui couvrent dans le récit (et dans la vie mouvementée de Karl Rossmann) un peu plus de trente-six heures. Par contre, ces pages représentent pour moi environ 1500 heures de travail, réparties sur deux ans et demi, pour le dessin uniquement. On peut y ajouter 150 à 200 heures pour l’écriture du scénario.

Le lecteur moyen mettra sans doute un peu moins d’une heure à les parcourir.

Dans mon exemplaire du roman, la même portion de récit couvre 139 pages. Je ne sais pas combien de temps Kafka a mis à les écrire. Probablement moins que moi à dessiner les miennes.

Tout ça pour dire que le temps est une matière très élastique.



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